Un discours introductif
Le programme de ce dernier séminaire a permis d’articuler deux objectifs :
- Découvrir l’approche de l’enseignement explicite en tant que composante des sciences cognitives avec l’intervention de Marina Tual
- Rendre compte des travaux des différents groupes sur l’intelligence artificielle.
En lien avec ces deux axes, les propos introductifs de Laurent Fouillard [1] ont été illustrés par les interventions de la journée. L’exploitation du numérique ne peut pas se penser sans un ancrage explicite dans une démarche pédagogique.
Il s’agit de questionner la pertinence des usages, de les corréler à des données probantes pour faire du numérique une véritable valeur ajoutée pour l’apprentissage des élèves.
On ne peut pas aujourd’hui penser le numérique éducatif sans prendre en compte :
- les apports des sciences cognitives
- les savoirs sur l’enseignement explicite
- les savoirs sur les compétences psychosociales
- les savoirs sur les enjeux de société (orientation, mixité, inclusion, développement durable)
et qu’il convient d’intégrer pour former au mieux nos élèves à une société en pleine mutation.
Derrière le mot Éducation, il est important de conserver une vision sociétale des valeurs à maintenir et une certaine éthique que nous souhaitons prioriser pour nos élèves.
La pédagogie est au centre de nos travaux et de nos réflexions car le numérique s’ajoute à des stratégies pédagogiques, à des choix didactiques augmentés à l’aide d’outils ou de ressources.
Il est nécessaire de les articuler de manière systémique dans nos travaux afin de questionner et d’orienter nos démarches pédagogiques et nos gestes professionnels d’enseignement.
À travers ces propos, Laurent Fouillard réexamine le triangle didactique, qui relie le savoir à acquérir, l’enseignant et l’élève, en considérant les impacts possibles de l’intelligence artificielle.
- Est-ce que l’élève apprend aujourd’hui de la même manière avec un chatbot qui peut lui servir de tuteur ?
- La production de supports d’enseignement par les professeurs reste-t-elle identique avec l’aide des IA qui enrichissent et facilitent ces tâches de création, de diagnostic et de remédiation ?
- La relation de formation entre professeurs et élèves n’est-elle pas aujourd’hui repensée autour d’un contrat de confiance, visant à responsabiliser les élèves et à instaurer une évaluation plus juste de leurs compétences et des processus qu’ils ont acquis ?
Autant de questions sur lesquelles nous aurons l’occasion de revenir les prochaines années.
Restitution des séances pédagogiques intégrant l’IA
Les propositions des groupes ont été très variées, reflétant une intention délibérée de favoriser la créativité des professeurs et de leur laisser la liberté d’expérimenter plusieurs pistes possibles.
Ces productions montrent des usages différents tout en soulevant des problématiques sur l’efficience de certains choix pédagogiques liées aux IA génératives.
Ainsi, le rôle du professeur a été souligné comme restant un acteur majeur pour filtrer les propositions des IA et en vérifier leurs pertinences .
Retrouvez ci-dessous quelques propositions de scénarios pédagogiques :
Pour aller plus loin
Découvrez ci-dessous, l’étude menée par le GEP Documentation auprès de 500 professeurs répartis sur 5 bassins de l’académie de Versailles.