« L’enseignement nécessite le rapport à l’autre pour éprouver le plaisir de l’apprentissage », - B. CYRULNIK (Conférence d’automne du SNUipp-FSU du 22 octobre 2017)
En 2000, Geneviève JACQUINOT-DELAUNAY, professeure émérite de l’Université Paris VIII en Sciences de l’éducation, pionnière également dans la recherche et l’enseignement des technologies éducatives, évoquait le tutorat comme étant une « pièce maîtresse et pourtant parent pauvre des systèmes et dispositifs de formation à distance » [1].
Quelques années plus tard, en 2010, Michel LISOWSKI, consultant e-formation, dans le n° 220 de « L’actualité de la formation permanente du Centre INFFO » [2], parle de « l’arrivée de tuteurs virtuels, c’est-à-dire de personnes qui facilitent les interactions entre apprenants, tout en permettant un apprentissage à distance, afin d’éviter l’isolement des apprenants ».
Enfin, dans son dernier ouvrage publié en 2016, « L’ingénierie tutorale », Jacques RODET, maître de conférences associé à l’Université de Versailles Saint-Quentin Paris Saclay, dont le principal champ de recherche porte sur « les modalités d’accompagnement des étudiants et le tutorat à distance », achève son introduction en précisant que le tutorat à distance est une « composante essentielle d’un digital learning », c’est-à-dire cette nouvelle forme d’apprentissage qui intègre le numérique.
Comme le soulignent ces trois exemples d’interventions, en ce début de 21ème siècle, l’intérêt porté à la fonction de tuteur à distance, à ses missions, est désormais incontournable, et étroitement associé aux dispositifs de formation hybrides ou totalement à distance.
I- Le tutorat à distance : fondements, définitions et repères scientifiques
Le tuteur est « une personne ou chose qui sert d’appui, de soutien, de protection » indique une autre version plus récente du Petit Larousse. Wikipédia (page consultée le 27/12/2017) précise que « le tuteur peut être l’expert de contenu du cours enseigné ou uniquement un assistant pédagogique ».
Certains écrits n’hésitent pas à associer le mot « tuteur » à des fonctions comme « répétiteur » (celui qui récite) ou « précepteur » (celui qui donne). On retrouve là aussi l’idée d’accompagnement, d’encadrement pédagogique, l’encadrement étant considéré comme « une composante du support à l’apprentissage » [3]. L’universaitaire, André-Jacques DESCHÊNES, envisage, en 1996, l’encadrement « comme une intervention humaine pour assister l’apprenant dans sa démarche d’apprentissage et dans le développement de son autonomie ».
Toutes ces notions permettent d’appréhender ce qu’est un tuteur et quelles sont ses missions. M. LISOWSKI, dans son article consacré à « L’e-tutorat », n’hésite pas à faire, entre autres, allusion au mot latin « magister », le maître, l’enseignant, le pédagogue, c’est-à-dire celui qui « maîtrise (et la connaissance et l’élève) ». M@gistère et magister, quelle coïncidence !
C’est la formation en ligne, les usages du numérique, l’expansion d’Internet, qui ont rendu nécessaire la présence, l’assistance d’un formateur, un « facilitateur », un tuteur à distance.
Selon Wikipédia [5], « le tuteur à distance a pour principal objectif de soutenir les efforts d’apprentissage dans le cadre d’un projet de formation ouverte à distance. Il aide à rompre l’isolement et à atteindre les résultats des objectifs pédagogiques des apprenants ». On perçoit là les enjeux incontournables d’un tutorat efficient.
Véronique GLIKMAN, dans l’ouvrage « Le tutorat en formation à distance » [6] (chapitre 7), retrace l’évolution historique de la fonction tutorale. Outre le fait qu’elle confirme que l’Angleterre a beaucoup œuvré dans la prise en compte du rôle joué par le tutorat, « une fonction d’enseignement beaucoup plus personnalisée, c’est-à-dire en face à face ou en petits groupes », elle met en avant dans le rôle du tuteur la double dimension du tutorat, à la fois relatif aux apprentissages et au lien social dans la formation.
Jean-Marie BARBIER [7], considère le tutorat, comme « les activités d’un enseignant (souvent appelé enseignant-tuteur) ou d’un personnel de formation ayant directement trait à la conduite et au déroulement de parcours individuel en milieu scolaire ou en milieu de formation. BARBIER précise qu’il s’agit là d’un « rôle facilitateur ». Il indique également que cet accompagnement va avoir pour objectif « de contribuer à la production ou à la transformation de compétences professionnelles (…) engagés dans un processus d’évolution de leur qualification ».
Le tutorat est bel et bien considéré comme une relation d’aide. D’ailleurs, Jacques RODET [8] définit le tutorat ainsi : « Le tutorat a pour premier objectif d’accompagner l’apprenant tout au long de son apprentissage afin qu’il atteigne pleinement les objectifs pédagogiques fixés par l’institution éducative ou par lui-même ».
Le tutorat est une activité d’encadrement et d’accompagnement fondée sur un suivi des apprenants par un tuteur humain au cours d’une activité d’apprentissage, dans le but de les accompagner tout au long de leur formation.
Les objectifs du tutorat sont le maintien de la motivation de l’apprenant et l’acquisition d’une méthode de travail. Les activités d’encadrement incluent également un support sur le plan cognitif. Le tuteur doit repérer la manière dont l’apprenant organise, présente et structure ses connaissances de manière à pouvoir intervenir de manière proactive ou réactive auprès de l’apprenant. Le tuteur a donc un rôle « méthodologique, pédagogique, mais aussi social ».
Elle précise également que « le tuteur est chargé d’intervenir pour faciliter la démarche d’apprentissage et assurer un suivi pédagogique. Il a un rôle d’accompagnateur, de guide, de personne-ressource. Il doit à la fois faciliter le transfert des connaissances et aider l’apprenant dans son processus personnel d’apprentissage et d’assimilation de ces connaissances ».
D’une manière plus générale, le tutorat en ligne se définit comme une activité d’accompagnement pédagogique dans laquelle les interactions humaines entre tuteurs et apprenants sont « médiées », c’est-à-dire qu’elles ont lieu grâce à l’intermédiaire d’une « instrumentation technique ».
C’est dans ce contexte technique et technologique, qu’Éric COUTIN [9], chargé d’études à l’Observatoire des ressources pour la formation, a mis en évidence trois niveaux d’accompagnement, trois fonctions, en lien bien évidemment avec les tâches, les missions, les compétences des tuteurs à distance, pour la conduite, la mise en œuvre de formations à distance :
- Une fonction de « coordination » ;
- Une fonction « d’accompagnement direct » ;
- Une fonction de « support technique ».
Les dispositifs de formation hybrides M@gistère s’accompagnent systématiquement d’un scénario tutoral, ils en font partie intégrante.
Mais comment est-il perçu par les apprenants ? Comment les intentions du tuteur, au travers par exemple de ses messages proactifs, sont-elles appréhendées par les apprenants ? Peut-on envisager d’en mesurer son efficacité ? Avec quels outils ? Peut-on identifier quelles sont les conditions requises à un tutorat à distance réussi ?
II- Le tutorat à distance : perception et efficacité
- La « valeur des buts », à savoir des objectifs qui soient suffisamment importants aux yeux des apprenants ;
- La « prévision de réussite », c’est-à-dire que l’apprenant doit se sentir capable d’atteindre les objectifs fixés ;
- « L’auto-détermination », l’apprenant doit se sentir libre d’apprendre.
Le tuteur à distance est un facilitateur, un accompagnateur, qui va instaurer et entretenir ce cadre motivationnel en palliant les fragilités de l’apprenant par rapport au projet de formation. Le tuteur est un expert des contenus, il maîtrise les savoirs. C’est un spécialiste de la méthodologie, des stratégies d’apprentissage (« Apprendre à aimer... à apprendre »), il va chercher à développer l’autonomie chez les apprenants afin qu’ils puissent apprendre à s’auto-réguler.
Enfin, afin d’instaurer la notion de « groupe » à distance, d’inciter au travail collaboratif entre apprenants, le tuteur à distance a aussi un rôle centré sur les relations individuelles, sur les relations au groupe, et au sein du groupe.
Les tuteurs à distance doivent développer plusieurs niveaux de compétences, V. GLIKMAN parle de la « double dimension tutorat, à la fois relatif aux apprentissages et au lien social dans la formation ». Nous retrouvons l’ensemble des compétences nécessaires au tuteur à distance dans la mise en œuvre d’un tutorat efficient dans la catégorisation suivante.
Elle distingue donc quatre types de soutien :
- Soutien didactique (centré sur les savoirs, les contenus de la formation) ;
- Soutien méthodologique (centré sur la manière de s’organiser dans son travail) ;
- Soutien métacognitif (centré sur la capacité de l’apprenant à identifier ses manières d’apprendre) ;
- Soutien psychologique et affectif (centré sur un appui moral et motivationnel).
Et ce sont six types d’aides différentes complémentaires les unes aux autres :
- Aide à l’orientation (centrée sur l’accompagnement de la compréhension du mode d’organisation du dispositif de formation) ;
- Aide personnelle et sociale (centrée sur la prise en compte de problèmes périphériques à la formation) ;
- Aide « structurelle » (centrée sur l’accès au parcours de formation M@gistère, comprendre sa convocation...) ;
- Aide technique (centrée sur l’appropriation des matériels, de la plateforme d’apprentissage) ;
- Aide spécialisée (centrée sur des besoins spécifiques apprenants) ;
- Aide par l’organisation d’un travail collectif (centrée sur l’encouragement, l’animation d’une dynamique d’échanges et de collaboration entre apprenants).
L’efficacité du tutorat à distance passe par des interventions tutorales, essentiellement proactives, qui ne sont pas perçues comme intrusives. Les tenants de la réactivité estiment que la proactivité maintient l’apprenant dans un état de dépendance qui ne lui permet pas d’exercer son autonomie.
On pourrait finalement parler d’un juste dosage qui répond à deux contraintes :
- Est-ce que j’en fais assez ?
- Est-ce que je n’en fais pas trop ?
N’est-ce pas le rôle du tutorat à distance que de rompre l’isolement de l’apprenant face à son écran ?
Sylvain VACARESSE, maître de conférence associé à l’Université de Rennes 1, identifie quatre causes de décrochage d’un apprenant dans un dispositif de formation 100 % à distance ou hybride : la solitude, l’absence de motivation, le manque d’autonomisation, les difficultés d’accès à la plateforme e-formation.
Ce sont trois facteurs qui très souvent engendrent de l’échec, l’abandon de la formation : des facteurs pédagogiques, des facteurs techniques, des facteurs organisationnels. N’est-ce pas le rôle du tutorat à distance que de limiter, voire d’éviter le décrochage ?
Peut-on considérer qu’un dispositif tutoral est efficient s’il créé de la présence à distance, s’il évite les abandons ?
Systématiquement, un scénario tutoral répond à l’idée que le tuteur est présent à distance. En effet, le tutorat, dans sa globalité, soutient les efforts des apprenants, rompt l’isolement, favorise les échanges, et développe la coopération au travers d’activités sociales (les classes virtuelles, les échanges Forum, l’écriture collaborative, etc.).
1- Le suivi des apprenants
Jacques RODET, dans son dernier livre « L’ingénierie tutorale », explique qu’il est important pour le tuteur d’assurer un suivi des apprenants, un suivi de la relation tutorale qui permet de pouvoir s’assurer qu’il n’y ait pas de décrocheurs potentiels, d’éviter les abandons, les échecs.
L’efficacité tutorale qui permet de limiter le décrochage s’appuie sur :
- Un accompagnement fort de l’apprenant, une véritable attitude proactive ;
- La mise en place d’activités collaboratives ;
- La mise à disposition de ressources attractives, ergonomiques et ludiques.
Les apprenants souhaitent un tuteur à distance qui soit présent et disponible sans qu’il soit pour autant souvent sollicité, il peut apparaitre comme un « filet de sécurité ».
2- L’efficacité tutorale
Le tutorat a, pendant très longtemps, été considéré comme le « parent pauvre » du e-learning. Il n’était pas jugé comme nécessaire, les dispositifs de formation étaient censés s’auto-porter grâce à la qualité de scénarisation pédagogique pensée par les concepteurs, à l’instar des Moocs par exemple. Les études quantitatives et qualitatives de ces dispositifs exprimaient l’insatisfaction des apprenants ; moins le dispositif est auto-portant, plus les apprenants sont en demande de soutien. Le tutorat a donc toute sa place, il va aider les apprenants à atteindre leurs objectifs grâce à une solution de services d’accompagnement que représentent le scénario tutoral et l’ensemble de ses actions associées.
Par exemple, la principale cause d’abandon dans les Moocs est le non-démarrage de la formation après inscription ou au moment de l’inscription, parfois jugée trop compliquée, trop fastidieuse. Le tutorat du dispositif de formation e-CAP1, par exemple, afin de pallier ce facteur d’échec, prévoit l’envoi d’un mél de démarrage de formation, les consignes d’inscription, accompagné du carnet de bord et d’un tutoriel d’aide à la connexion et à l’inscription M@gistère.
Même si l’autonomie d’apprentissage est un pré-requis dans le cadre de la e-formation, c’est une autonomie qui doit être accompagnée, encadrée. Ce type d’accompagnement proactif va générer un sentiment d’appartenance chez les apprenants, sentiment d’appartenance qui va être décuplé lorsque le dispositif de formation est hybride et prévoit des rencontres en présentiel. Nombreuses sont les observations des participants à des formations hybrides, lors des temps en présentiel, qui apprécient de pouvoir se rencontrer, se découvrir, se voir, se juger...
Le but du tutorat est de faciliter la réussite des apprenants. Le tutorat est une relation d’aide à l’apprenant qui va, qui doit s’engager dans la relation tutorale ; il aura été informé qu’il existe un service d’accompagnement tutoral, c’est le rôle, par exemple, joué par la charte tutorale qui va permettre de fixer de manière contractuelle les droits et les devoirs de chacun au sein de la formation.
Le tutorat à distance répond aux différents besoins des apprenants [12], besoins inhérents au suivi d’un dispositif e-learning, la nécessité pour le tuteur de créer de la proximité à distance :
- Soutien « espace-temps » à l’aide, par exemple, de l’outil d’aide à la connexion, à la compréhension du dispositif de formation ;
- Soutien organisationnel à l’aide du carnet de bord qui préconise, qui conseille une chronologie des temps de travail, l’existence du Forum général qui permet d’échanger entre pairs et avec le tuteur ;
- Soutien social, relationnel, à l’aide, par exemple, des activités sociales, collaboratives (outil Pad collaboratif) ;
- Soutien technique à l’aide de didacticiels, de tutoriels, de rubriques Aide... ;
- Soutien cognitif à l’aide de stratégies de remédiation, les messages proactifs et réactifs, par exemple ;
- Soutien systémique à l’aide par exemple de la charte tutorale.
G. JACQUINOT-DELAUNAY explique qu’il faut « faire circuler des signaux de présence ». M. LISOWSKI, dans son article consacré à « L’e-tutorat », explique que l’efficacité tutorale n’est pas que le fruit d’un scénario tutoral extrêmement bien pensé, qui répond aux besoins des apprenants, mais également la capacité pour le tuteur à développer des compétences tutorales, ce qu’il nomme : « les quatre piliers du siège du tutorat en ligne » :
- Encourager l’autoformation ;
- Personnaliser l’accompagnement ;
- Favoriser les collaborations ;
- Maîtriser les TIC.
Un tuteur qui tutore, qui accompagne, qui encadre des apprenants, qui finalement pratique le tutorat, est un fonctionnement qui, on l’a vu, a traversé les siècles. Le tutorat, sous ses diverses formes (un médiateur, un passeur, un accompagnateur, un régulateur, un mentor…), a été étudié par de nombreux chercheurs, experts, et pédagogues, et tous sont unanimes sur les enjeux d’un tutorat efficient. Ce ne sont pas simplement les caractéristiques intrinsèques du tuteur, en tant qu’individu, qui font que le tuteur est performant ou non. Son efficacité est le fruit d’un assemblage savant de fonctions, de rôles, d’actions.
C’est un véritable tuteur-orchestre qui doit lutter contre l’échec et l’abandon de ses apprenants, rompre leur isolement, tout particulièrement lors des temps de travail asynchrones, les accompagner, les motiver, et les rendre autonome. La fonction de tuteur comporte de « multiples facettes ». Jacques RODET distingue six profils qui composent le tuteur-orchestre dans toute sa multiplicité, dans toute sa complexité :
- Le tuteur-programme, qui assure le bon fonctionnement du dispositif de formation ;
- Le tuteur-administratif, qui accompagne administrativement les apprenants ;
- Le tuteur-technique, qui a pour but de gérer les questions techniques courantes ;
- Le tuteur-cours, qui intervient sur le plan pédagogique ;
- Le tuteur-projet, qui accompagne l’apprenant dans la définition de son projet professionnel ;
- Le tuteur-pair, qui a pour but de faciliter l’entraide entre les apprenants, notamment dans le cadre des activités dites collaboratives.
Une seule personne est-elle capable de cumuler l’ensemble de ces compétences, la totalité des savoir-faire nécessaires ? Ou pourrait-on envisager du multi-tutorat ?
Les leviers d’efficacité d’un tutorat à distance réussi sont le fruit de deux éléments, ce que le tuteur à distance investit et comment il l’investit. La perception de l’efficacité tutorale par les apprenants est le résultat de l’ingénierie tutorale mise en œuvre par le tuteur à distance ; « la qualité du tutorat dont bénéficient les apprenants constitue une variable déterminante de l’efficacité d’un dispositif de formation à distance et du taux de persistance ». Le tutorat est désormais reconnu comme un élément déterminant de la réussite d’une formation à distance. Il a été démontré que, grâce aux actions tutorales, les apprenants n’abandonnaient que très rarement la formation dans laquelle ils se sont engagés.
L’académie de Versailles, au travers de son dispositif d’accompagnement à la e-formation , et plus particulièrement le dispositif e-CAP, s’est emparée de la problématique de l’accompagnement tutoral.
Troisième et dernier volet du dispositif de formation e-CAP, le dispositif hybride e-CAP3 « Tutorer un dispositif d’e-formation existant » s’adresse à tous les formateurs qui souhaitent être formés au tutorat à distance d’un dispositif hybride, qu’ils aient participé ou non à la conception de ce dispositif. Comprendre les enjeux du tutorat en croisant concepts théoriques et expérience, prendre en compte les notions d’apprenance et de motivation, adopter une posture de formateur-tuteur adaptée et construire la relation tutorale, maîtriser les outils synchrones et asynchrones, les paramètres techniques et méthodologiques pour tutorer un parcours existant, telles sont les nombreuses thématiques abordées, des notions qui vont permettre de former de véritables tuteurs efficients.
Comment le tuteur à distance anticipe les moments clés de la formation, ces « passages à risque qui peuvent « provoquer repli, rejet, émotion, conflit » ?
Comment peut-il évaluer le degré et le niveau d’acquisition des apprenants dans le cadre d’un dispositif de e-formation ? Et plus particulièrement, comment percevoir l’impact du tuteur, de son action tutorale, sur le degré de réinvestissement des acquis par l’apprenant suite à une e-formation ? Le tuteur a-t-il contribué à la professionnalisation de l’apprenant ?
« L’individu apprend toujours seul mais jamais sans les autres » - P. CARRÉ (« L’apprenance », 2005)
Ce qu’il faut retenir...
L’efficacité tutorale est la combinaison de compétences :
- pédagogiques et relationnelles,
- techniques,
- disciplinaires.
L’efficacité tutorale est le fruit de qualités incontournables chez le tuteur à distance :
- des qualités relationnelles,
- des qualités de présence,
- des qualités de pédagogie.