Favoriser l’inclusion scolaire
- Au mois de mai 2019, trois robots de téléprésence étaient déployés par le département des Hauts-de-Seine. Les collèges François Furet d’Antony, Maison Blanche de Clamart et Paul Éluard à Châtillon ont été les premiers à en bénéficier. L’objectif : lutter contre l’isolement des élèves empêchés parce qu’il sont hospitalisés ou en longue convalescence.
Le robot permet de conserver le lien avec l’école, les enseignants et les camarades, ce qui est indispensable aux apprentissages et aux maintiens des liens sociaux. - À la rentrée 2020, 8 robots étaient mis à disposition des collèges par le département des Hauts-de-Seine.
Compte-tenu des bénéfices apportés par ce dispositif, les chefs d’établissement sont favorables à une extension du dispositif à un maximum d’élèves et sont donc enclins à une mutualisation des robots.
Mais à quoi ressemble ce robot ?
Il prend la forme d’une tablette sur roulettes. Il est équipé d’un système de visioconférence (microphone, son, caméra et écran), d’un moteur et de roues.
Photographie d’un robot de téléprésence. |
L’écran d’un robot de télé-présence montrant un avatar. |
Des plus-values pédagogiques et psychologiques indéniables
Le robot permet à l’élève de continuer à profiter de sa scolarité malgré son éloignement temporaire. L’élève participe virtuellement à certains cours ou activités. Il peut ainsi :
- interagir avec la classe en levant la main pour prendre la parole, poser des questions...
- être visible sur l’écran du robot s’il le souhaite,
- se déplacer dans la salle de cours, pour présenter un exposé par exemple,
- zoomer sur le tableau pour prendre des notes ou encore suivre ses camarades en cours de récréation ou à la cantine et échanger avec eux.
Un bilan positif du côté des élèves
Les élèves qui ont ainsi testé ces robots et leur famille dressent un bilan très positif de l’expérimentation. Le robot est utilisé plusieurs heures par semaine, de 3h au début de l’expérimentation, jusqu’à 8h aujourd’hui.
S’ils relèvent quelques améliorations techniques à prévoir, notamment sur l’efficacité de la fonction zoom pour voir ce qui est écrit au tableau et lire un document papier, ils indiquent une facilité de prise en main de l’outil. Ils mettent, surtout, en avant le maintien du lien avec l’établissement, l’équipe pédagogique et les camarades. Les élèves concernés ont le sentiment d’appartenir au groupe classe au même titre que tout autre élève, ce qui participe à leur bien-être et équilibre psychologique.
La présence du robot a également resserré les liens au sein du groupe classe et développer l’entraide et la solidarité, mais aussi une meilleur qualité d’écoute.
Le système de visioconférence est également très intéressant et efficace pour les cours de langue.
Les familles précisent que ce système vient en complément des visites régulières de certains enseignants à domicile, indispensables à la poursuite de la scolarité.
Un bilan positif du côté des équipes
Du côté des collèges, les contraintes liées à la vie d’un établissement scolaire rendent parfois la logistique complexe. Le déplacement du robot d’une salle à l’autre doit être accompagné. Mais, les craintes exprimées au début de l’expérimentation ont pu être levées, chacun ayant fait évoluer ses pratiques en quittant sa zone de confort. Cette dynamique a développé le travail d’équipe.